Projet de loi transition énergétique 30 juillet 2014

Ségolène Royal a présenté en Conseil des ministres du 30 juillet, le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.

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Il est présenté sur le site du ministère du Développement durable comme : "Un projet de loi majeur du quinquennat qui fixe des objectifs clairs et met en place des outils opérationnels ainsi que des aides simples et efficaces pour faire baisser la facture énergétique de la France et des Français, et lutter contre le réchauffement climatique".

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Transition énergétique : arrêtons les objectifs irrationnels

Tribune, de Philippe François expert énergie à la Fondation iFRAP et Agnès Verdier-Molinié directeur de la Fondation iFRAP, publiée dans l'édition datée du 7 avril 2014 des Echos

"La France est un des pays développés qui produit le moins de CO2 par personne et utilise l'énergie de façon la plus efficace. Elle n'a donc aucune raison ni économique ni morale de se pénaliser en précipitant sa transition énergétique.
 
Le détail de la loi sur la transition énergétique n'est pas connu, mais ses objectifs sont plus irrationnels qu'économiques : en 2025, ramener la part du nucléaire de 75 à 50 % dans la production d'électricité, et en 2050, diviser par quatre la production de gaz carbonique et réduire de moitié la consommation totale d'énergie. Dans ce débat, la compétitivité de la France et le coût de la transition énergétique sont rarement pris en compte. En tenant compte de leur intermittence, le coût de l'électricité éolienne et photovoltaïque est de trois à sept fois plus élevé qu'actuellement. Le surcoût pour les consommateurs des programmes déjà lancés est évalué par la Cour des comptes à 4 milliards d'euros par an en 2015 et 8 en 2020. Ramener la part du nucléaire à 50 % en 2025 conduirait à un surcoût de 30 milliards d'euros par an. En Allemagne, il est déjà de 24 milliards d'euros.

La transition énergétique allemande est-elle soutenable ? sept 2012

Soutenabilité transitionénergétique allemande sept 2012

Le Centre d’analyse stratégique, rattaché au Premier Ministre, a publié en septembre 2012 un rapport « La transition énergétique allemande est-elle soutenable ? », dans lequel il conclut notamment que :

  • « A court terme, … la fermeture accélérée des centrales nucléaires et l’augmentation de la production intermittente éolienne et photovoltaïque obligent les Allemandsà s’appuyer fortement sur les systèmes électriques de leurs voisins pour assurer leur équilibre production – consommation …
  • Les électriciens du continent se retrouvent à supporter une part du risque associé à cette décision unilatérale, qui mériterait d’être rémunérée car leurs marges d’exploitation diminuent ».

Energie en actions a interrogé EDF sur ce rapport dans le cadre des questions écrites à l'AG du 30 mai 2013 : "Partagez-vous cette analyse, et si oui à combien EDF évalue les surcoûts ainsi supportés, et que comptez-vous faire, le cas échéant avec d’autres électriciens européens, pour que ces surcoûts soient compensés ?

> consulter le rapport

Electricité 2030 : quels choix pour la France ? UFE nov 2011

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Si le temps de l’énergie n’est pas le temps du politique, l’échéance électorale de 2012 va mettre la question du mix électrique pour les prochaines décennies en France au centre du débat politique français. Jusqu’à présent, l’électricité a permis à la France une performance CO2 remarquable, puisque l’intensité carbone de l’économie française est deux fois plus faible que celle de l’Allemagne, par exemple.

Ainsi, dans le cadre des politiques engagées actuellement, la France peut atteindre les objectifs fixés par l’Europe avec vingt ans d’avance. La question du mix sera d’autant plus stratégique que l’électricité est une industrie qui se construit sur des orientations de long terme et des évolutions, notamment technologiques, pour lesquelles de nombreuses incertitudes existent.

A travers son étude publiée le 7 novembre 2011, l’UFE a donc souhaité se placer sur le terrain de l’aide à la décision
pour les responsables politiques.

L’UFE souligne la nécessaire cohérence des choix : il convient, en particulier, de bien apprécier les conséquences de telle ou telle décision en termes de prix futur de l’électricité, de compétitivité pour la France, d’indépendance énergétique, et en matière d’émissions de gaz à effet de serre. La démarche de l’UFE a été d’objectiver et de quantifier l’impact de différents scénarios dans toutes ces dimensions interdépendantes.

> consultez la synthèse de cette étude